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 poppy es-tu là ? (cyriel)

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Drake Grim

Drake Grim

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Pseudo : Nancy Babich
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MessageSujet: poppy es-tu là ? (cyriel)   poppy es-tu là ? (cyriel) EmptyMar 4 Sep - 20:43

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Après avoir vérifié une troisième fois que mon frein à main été bien mit, je sors enfin de la voiture et m'élance vers l'immeuble J2. C'est drôle d'ailleurs, ça fait tout juste deux jours que j'ai croisé Poppy, dans ce bar miteux près de Liberty avenue. J'étais en robe et perruque, ayant pris l'éphémère résolution de devenir une femme. Le lendemain matin ma gueule de bois m'a coupé toute envie d'entretenir mon rasage et j'ai retrouvé mes couilles au fond de la douche javellisée de mon appartement. Attendez, merde. Je rebrousse chemin, pas que j'ai la trouille, enfin je suis un poil nerveux il faut l'admettre. Non mais, j'ai surtout oublié de fermer ma voiture. Et de prendre mon bouquet de grosses marguerites blanches et mauves, dont j'ai oublié le nom, accessoirement. Je me munis donc de mon cadeau végétal et clos électriquement ma vieille guimbarde. Tout autours de moi je compte au moins 6 immeubles, pour ceux qui sont visibles. L'endroit n'est ni riche ni délabré, nous sommes en plein quartier populaire de Little Rock. Je connais bien, pas mal de famille d'accueil, ou plutôt dans notre jargon barbare, de famille transitoire, sont issues de ce coin là de la ville. Toujours perdu dans mes pensées je passe le sas d'entrée, salue avec un sourire le concierge qui me rend mon sourire.

- Bonjour ! Je viens voir Popy, l'étage s'il vous plait ?

- Euhm… Il me regarde comme si je mettais soudain changé en poisson rouge géant et que je lui chantais la fin du monde en alexandrins. 3° appartement de gauche… Bonne chance…

Nouveau sourire de ma part, un peu plus incertain cette fois-ci. Est-ce les marguerites ou le parfum Kenzo dont je me suis aspergé, sous les conseilles de ma collègue Charmaine, qui l'ont rendu si, étrange ? En tout cas ce concierge a une drôle de manière de renseigner les gens, me dis-je en appuyant sur le bouton du troisième étage. En plus, il flotte une drôle d'odeur, on dirait que quelqu'un a fait revenir des crottes de chats séchées, ou fait séchées des crottes de chats et des carottes bouillies sur son balcon. Je n'arrive pas à me décider. Bon, de toute façon je viens pas là pour faire une visite en vue d'une location, je viens rencontrer l'ami gay dont ma parlé mon, amie, connaissance, poppy. Je grimace, l'envie soudaine d'effectuer un beau cul sur pointe me prend au niveau de l'estomac. Je suis tellement frustré dans ma vie sentimental (et sexuelle) actuellement, que je me fis à la première gouine qui passe ? J'ai même pas bien vu son visage à Poppy ! J'me souviens surtout qu'elle était timide mais rigolote et qu'elle avait les cheveux cours. Une coupe de garçon d'ailleurs… Bah, c'est une lesbienne après tout, pas d'quoi fouetter un canard ! L'image me redonne le sourire et je sors enfin de l'ascenseur avec confiance. J'avance d'un bon pas jusqu'à la porte, puis je toque. Advienne que pourra ! Comme disait papou.
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Cyriel Sommers

Cyriel Sommers



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MessageSujet: Re: poppy es-tu là ? (cyriel)   poppy es-tu là ? (cyriel) EmptyMar 4 Sep - 22:44



J'ouvre un œil glauque sur ma table de travail. Y'a un bordel monstre qui étend son petit monde là, là juste sous mon nez défoncé. Défoncé ? Je tâte, ça fait mal et puis j'vois les feuilles tâchées de rouge, pas beaucoup, mais y'a du rouge quand même qui s'est vomi sur l'ivoire du papier. Bordel, Doc a dû encore se battre. Ou peut-être que c'était Samdi, j'suis sûr qu'il a fait parti des Black Panthers, lui et ses tracs des années 60, seigneur, il fait chier avec ça, il en laisse partout, partout bordel. Attends, des Black Panthers à la Nouvelle-Orléans ? J'en sais rien. Faudrait que j'me renseigne. À quoi bon ? Ce serait illogique, trop ironique. Un type des Black Panthers qui se trimbale un frère tout droit sorti de la cagoule d'un membre du KKK, - coucou le lapin BLANC s'échappe du chapeau - il se serait fait buter depuis le temps. Peut-être pour ça qu'il traîne ses charentaises dans mon crâne. Ricanant en imaginant la chose, j'quitte ma chaise avec difficulté, un grognement de vieille arthritique m'échappant tout de même. Font chier, font chier.

Le lino colle salement sous mes pieds nus et j'regrette soudain de ne pas avoir une MIMI - Minuscule Irlandaise Mignonne et Immaculée - à portée de main, une comme on voit dans les anciennes pubs pour Chrysler, une qui s’évaderait de son pavillon avec jardin et clôture blanche pour me faire le sol. Nouveau ricanement, j'trimballe ma carcasse jusqu'à la cuisine, faisant couler un peu d'eau pour nettoyer mon appendice blessé. Et puis j'vois le mot sur le frigo. « Cycy, j'ai peut-être fait un bêtise, je sais pas bien. Enfin, j'ai rencontré un type sympa, y'a quelques jours. Un type qui pourrait nous aider j'crois. Enfin, tu vois. (mots illisibles). Je sais que t'es un peu tout seul, alors je rencontre des gens pour toi. Il doit venir demain, le 15, vers 18-19h. Il travaille, il est gentil. Alors soit gentil aussi et offre-lui un café. Xoxo, Poppy. » Y'a mes doigts qui froissent le papier, qui le fait se briser dans un bruissement d'enfer et qui le déchire, lentement, parce que bordel, bordel de quoi elle se MÊLE ? Un type sympa ? J'l'imagine très bien avec sa trouée dans les dents et sa grandes crinière blonde, Poppy une clope aux lèvres qui me raconte le type, qui m'fait l'article alors que, tout ce dont j'ai envie, c'est qu'elle me foute la paix. Tous les types qu'elle me présente, c'est pour me maquer. Poppy renifle le gay et m'le fourre entre les pattes, espérant qu'une colle miraculeuse va réparer tous mes morceaux. Mais ça marche pas comme ça, les morceaux ne sont ne sont pas des étoiles et la nuit ne les fera pas rayonner et ne les fera pas briller. La nuit les mâche, les avale, les entraîne dans son orbite comme un gros trou noir. La nuit ne peut rien pour mes morceaux. Voilà la vérité. Et si Doc apprenait tout ça ? J'ai les doigts qui tremblent soudain. Si Doc apprenait que Poppy essaye de me - nous - caser avec un mâle ? Si Doc surgissait au mauvais moment et découvrait tout ? Seigneur, j'donne pas cher de ma peau.

Et, brusquement, tout s'effondre. On TOQUE. Je sursaute, lâche mon bout de papier mâchouillé par mes doigts carnivore et, peu rassuré, m'approche de la porte. Jette un regard à travers l’œilleton. Déglutis une absence de salive. Il a un bouquet à la main. Un PUTAIN de bouquet.

Et il ferme les yeux et n'est plus là. Doc pousse un grognement. Qu'est-ce qu'il fous le p'tit con encore ? Le clebs. Y'a un type à la porte et le clebs n'est pas sorti de son placard. Il déconne là. Alors Doc va chercher Pepe et le choppe par son collier et lui donne une tape sur le cul pour qu'il se bouge. Pepe est tout ensuqué mais il lâche un petit jappement et suit son maître jusqu’à l'entrée. Alors Doc ouvre la porte, retenant à peine Pepe, un sourire mauvais aux lèvres. Il regarde le type droit dans les yeux, se calant une sèche au coin de la bouche. « Ouais ? C'est pour ? » Doc espère que c'est un pote à Poppy. Les potes de Poppy sont toujours des tafioles qu'il prend plaisir à insulter. Il est comme ça Doc, un peu brut de décoffrage.
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Drake Grim

Drake Grim

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Pseudo : Nancy Babich
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MessageSujet: Re: poppy es-tu là ? (cyriel)   poppy es-tu là ? (cyriel) EmptyMar 4 Sep - 23:30

Un petit stress, léger fourmillement qui suinte en sueur moite sur mes paumes, s'installe avec aisance. Le secondes s'écoulent, lent tourbillon de tic tac dans mon cerveau. Je les compte. Je les range les unes à côté des autres, y ajoutant milles questions, milles doute qui viennent grignoter ma précédente confiance. Peut-être bien que Poppy c'est foutu de ma gueule. Peut-être bien que le dit Cyriel va me trouver très moche, très con, sans intérêt, parfaitement banal, pathétiquement gauche. J'en passe, des meilleurs, des plus délicieusement grossières. Je suis soudain devenu une dégoulinante masse d'incertitude et de peur social, assis sur une chaise branlante avec un clou rouillé qui me picore le cul. Inspire, expire Drake, tu es un dragon. Un putain de dragon flamboyant et tout le bordel. Alors non, on ne va pas te laisser à la porte, personne n'attend derrière sa porte comme un demeuré que quelqu'un se décide à sonner. Poppy doit être occupé, elle arrive tranquillement pour m'ouvrir et moi je vais avoir transité d'agréable jeune homme fleurant bon le parfum à mollusque glaireux de stress. Le porte s'ouvre, mes yeux se plissent légèrement, la luminosité frappant soudain le couloir sombre dans lequel je me tiens.

- Ouais ? C'est pour ?

Sachez qu'en temps qu'assistant social, nous sommes très rapidement formé à cacher la moindre émotions devenant faille, voir faiblesse. Aussi la surprise, le dégout, la peur, ou tout mélanges dérivatifs des exemples précédents se figent dans mon cerveau sans jamais atteindre mes muscles faciaux. Je plaque donc sur mes lèvres un sourire agréable, sans fioritures ni excès de sympathique et toussote un peu. À l'intérieur, un mini drake s'est mit à crier, me foutant des coups de pieds dans les occiputs. Barres toi de là pauvre tâche, tu vois pas l'air aimablement psychopathe du mec en face de toi ?! Fermes ta gueule, causes pas de Poppy. Laisses la crever Poppy et vas foutre ton bouquet dans un vase, chez toi, ça égaiera ton salon. Il en a bien besoin. Mais je suis courageux. Enfin, non, mais je remarque un chien en baissant les yeux et la présence canine me détend un peu. Mon père avait un chien, tout comme ses amis. Ils les adoraient, c'était à la fois leur meilleure compagnie et leur meilleur garde du corps. Moi j'ai vite sue me faire apprécier par les bestioles. Et j'ai toujours conservé cette aisance immédiatement avec la gente canine.

- Bonjour, je suis un ami de Poppy, Drake. Je devais la voir aujourd'hui, ainsi qu'un certain Cyriel. Vous êtes un ami ? Elle est là ?

Ou peut-être le fameux Cyriel, aurais-je presque l'audace d'ajouter. Le toutou grogne un peu, me faisant oublier mon questionnement. Sans crainte je m'accroupi à sa hauteur et fixe mes yeux dans les siens, tendant la mains après quelques secondes. Cet animal a l'air plus apeuré qu'agressif, en tout cas il doit sentir ma confiance en lui car sa langue chaude et râpeuse vient rapidement léchouiller ma paume. Il remue la queue, le courant est passé. Ouf, en plus j'aurai une bonne justification concernant ma déferlante sudation.

- Il est mignon votre chien, c'est quoi son p'tit nom ?
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Cyriel Sommers

Cyriel Sommers



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MessageSujet: Re: poppy es-tu là ? (cyriel)   poppy es-tu là ? (cyriel) EmptyMer 5 Sep - 1:09

Doc a toujours une main fourrée dans le calbut. C'est comme ça, il a besoin de sentir ses couilles sous la main, sa virilité qu'est bien là. Or, en cet instant précis, il a une sale impression de castration. Il ne serre plus qu'un morceau de vide entre ses doigts. Le type – l'ami de la GOUINE – vient de caresser SON chien comme si il s'agissait d'un caniche. D'abord, il a eu l'air un peu... comment on dit ? Décontenancé, ouais décontenancé de se trouver face à lui. S'attendait-il à voir Poppy ? Sûrement mais ce n'est que Doc, ce bon vieux Doc qui est venu ouvrir. Et ce bon vieux Doc ne supporte pas qu'on traite SON Pepe comme le chien d'une vulgaire rombière, le genre qu'a le même dentier que sa maîtresse. Bordel, il l'a élevé pour qu'il fasse peur et ce con est même pas foutu de grogner correctement. « Bonjour, je suis un ami de Poppy, Drake. Je devais la voir aujourd'hui, ainsi qu'un certain Cyriel. Vous êtes un ami ? Elle est là ? » Drake. Si c'est pas un nom de pédé ça. Drake, Drag. Drag Queen. Prédestiné le gars. Pédéstisné même. Et puis il fait quoi avec son bouquet ? Il veut frapper quelqu'un avec ? Doc répond pas aux mecs qu'ont des bouquets.

(des marguerites. mauves, un peu étrange mais des marguerites quand même. c'est poppy qui lui a dit que j'aimais bien ?)

« Il est mignon votre chien, c'est quoi son p'tit nom ? » Bordel et il en rajoute. Doc est énervé. Doc est à deux doigts de lui enfoncer sa clope dans l’œil. Tiens connard, ça te calmerait de suite. D'où tu touches Pepe ? D'OÙ ? Et cet enfoiré de traître de clebs qui lui lèche la main. C'en est trop, il ne le supporte pas. Il va pour foutre un coup de pied dans la gueule du type qui le regarde avec ses yeux de crevard quand Samdi débarque à son tour. Samdi lui presse l'épaule, comme ça, juste comme ça et Doc se calme un peu. « Ça va, décroche dude, on réglera ça plus tard. » Samdi se tourne vers le type. « Pepe, il s’appelle Pepe. » Doc émet un petit claquement de langue désapprobateur, va pour rentrer dans l'appart et fait soudain volte-face, choppant le type par le col pour lui souffler sa fumée à la gueule. Poppy tu paieras pour ça.

(les marguerites vont faner si on ne les mets pas dans l'eau)

Samdi soupire et, secouant la tête, il fait rentrer le gars, éloignant un peu son frère. Pour une fois qu'ils ont de la visite, l'autre fait son sauvage. « Désolé, il est un peu tatillon quand il s'agit de Pepe. Mais j't'en prie, assied-toi. On attend Poppy nous aussi. » Samdi a les oreilles qui traînent. Samdi c'est un gars pragmatique, il sait ce qu'il fait et il ne fait pas les choses au hasard. Le type a parlé de Poppy, il a dit qu'il été son « ami » - les amis de la putain sont tous des DÉVIANTS - alors qui sait, elle n'attendait peut-être que lui pour pointer son cul non ? Samdi ne veut pas s'amuser avec le type, d'ailleurs il a réussit à foutre Doc en boule et, vu comme il tourne en rond là, il ne va tarder à faire une connerie. Samdi veut juste voir un peu Poppy.

(DANS L'EAU PUTAIN)

Doc éteint sa clope sur le cuir de l'accoudoir du fauteuil en fixant le type de son air mauvais. « Et alors, c'est Poppy et Cyr que tu veux voir c'est ça ? On fait un genre de colocation ici en fait. » Il lâche un ricanement gras. Un genre de colocation, c'est ça.
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Drake Grim

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MessageSujet: Re: poppy es-tu là ? (cyriel)   poppy es-tu là ? (cyriel) EmptyMer 5 Sep - 17:16

En fait, je crois bien que c'est le maitre qui est dangereux. C'est toujours le proprio du chien qui est sérieusement attaqué. Au départ la pauvre bête elle elle avait rien demandé. Des croquettes, un bol d'eau et des caresses, il en faut pas plus à un clebs pour remuer du croupion. Je déglutis, me passant la langue sur les lèvres en me sentant clairement con avec mes marguerites à la main. J'suis endimanché dans un pull trop cintré, j'aurai dus choisir un jogging. Il n'aurait peut-être pas eue l'air de vouloir m'éclater le crâne à coup de hache. Quoique non, il a plus l'allure tesson de bouteilles et poings américains... Mais c'qu'est c'que je fous ici, bordel ?! Putain ! Et qu'est c'qu'une fille aussi gentille que Poppy a foutue dans une vie antérieur pour être pote avec un Craig Price en puissance ?

- Ça va, décroche dude, on réglera ça plus tard. J'ai un imperceptible mouvement de recule, lui il se touche l'épaule avec un oeil qui dit merde à l'autre. Bon, disons qu'il se parle à lui même. Y'a beaucoup de monde qui se parle à haute voix. Ce n'est pas un signe de folie. Enfin... Pas vraiment, non ? Pepe, il s’appelle Pepe. C'est très moche, ais-je envie de répliquer. On dirait que t'a forcé ton chien à porté le surnom de ton vieux papi grignoter par les vers. Sordide, pauvre bête. Pourtant, et c'est l'instinct de survie certainement, quelque chose me musèle directe les lèvres à la glu.

- Ook, salut donc Pepe, et toi tu t'appelles ? Mais ma phrase se heurte à son dos, déjà il a fait demi tour et va écraser sa clope sur un accoudoir en cuir. Vu l'état du fauteuil il n'en est pas à sa première scarification goudronnée. Le charme opère à n'en pas douter.

- Et alors, c'est Poppy et Cyr que tu veux voir c'est ça ? On fait un genre de colocation ici en fait. L'oeil en charbon de bois, on dirait qu'un mauvais génie lui a transformé les rétines en un immenses trou noir.

Je laisse échapper un petit rire nerveux, ce gars réussit trop bien à brouiller mes habituelles défenses. Ses pupilles affirment une rage sombre, une rage dangereuse qui semble bouillir en lui. Pourtant son corps, son corps est frêle, maigre dirais-je même. Un paradoxe monté sur des guibolles d'orphelin. Ok. On choisi pas ses colocataires après tout, la pauvre doit certainement avoir besoin de ce mec pour payer son loyer et ils se débrouillent comme ils peuvent avec Cyriel. D'ailleurs, elle m'avait pas dit qu'il serait là ? Et puis je devrais pas le juger, peut-être qu'il a passé une mauvaise journée. Et Cyriel il est où, j'étais assez curieux de le rencontrer mine de rien... Bon bon, une chose à la fois. Je pose le bouquet sur la table basse et m'installe du bout des fesses sur le canapé, pas bien sûr malgré tout de l'hygiène globale de la pièce. Voir de l'appartement tout court.

- Alors tu es un coloc à Poppy ok, et Cyriel aussi donc si je suis bien ? Tu t'appelles comment au fait ? Sourit Drake, joues les mecs cool et détendus, il a bien eue une seconde un air plus conspirateur que charognard. Si si, y'a une minute. À choisir je ne sais pas lequel je préfère, mais disons le vautour. Tu aurais pas un vase pour les fleurs, à cette chaleur elles vont finir par crever si ont les laisse comme ça. Vous habitez ensemble depuis longtemps ? Je tripote un fil dépassant de ma chemise, ma nervosité ressort de plus en plus, c'est évident. Bougeant les pieds sans parvenir à une position suffisamment zen, j'ai l'idée géniale de continuer à lui poser pleins de questions. Je crois bien que j'ai chopé une diaré verbale.

- Cyriel est pas là non plus ? À la limite, si je dérange, je repasserai plus tard, tu auras qu'à dire à Poppy que je suis passé. Elle me rappellera. Parce que, et bordel je prend soudain un air de petite fille qui révèle un secret à sa meilleure copine, je le connais pas Cyriel. C'est Poppy en fait qui a jouée les entremetteuse.

Un petit rire en trompette termine d'enfoncer le clou.
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Cyriel Sommers

Cyriel Sommers



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MessageSujet: Re: poppy es-tu là ? (cyriel)   poppy es-tu là ? (cyriel) EmptySam 8 Sep - 20:41

Doc regrette déjà d'avoir éteint sa clope. Alors il s'en rallume une, le p'tit con ira en racheter un paquet. Faut bien qu'il serve à quelque chose non ? Samdi lui dit qu'il vaudrait mieux qu'il se calme un peu avec Cyriel. Faudrait pas que le gamin fasse de connerie. Doc lui dit de se faire foutre, qu'il est trop gentil avec lui. Le p'tit con ne mérite pas autant d'attention. Samdi soupire et Doc ricane, c'est toujours comme ça entre eux. Doc désespère Samdi et Samdi fait rire Doc. Les deux s'ignorent et chacun pense avoir raison. Puis Doc passe sa clope à Samdi qui tire quelques taffes et c'est fini, les deux frères sont de nouveau sur la même longueur d'onde. Mais là y'a l'autre en face qui les perturbe. Qu'est-ce qu'il a à se trémousser le cul comme ça ? Il a des vers ou quoi ?

« Alors tu es un coloc à Poppy ok, et Cyriel aussi donc si je suis bien ? Tu t'appelles comment au fait ? » Doc hoche vite fait la tête, mais il n'a pas le temps d'en placer une que le type enchaîne déjà sur autre chose. « Tu aurais pas un vase pour les fleurs, à cette chaleur elles vont finir par crever si ont les laisse comme ça. Vous habitez ensemble depuis longtemps ? » Les fleurs ? Putain mais qu'est-ce qu'il raconte ? Il commence à trouver bizarre ce type qui veut mettre des fleurs dans un vase. Y'a que des nanas pour faire ça. « Cyriel est pas là non plus ? À la limite, si je dérange, je repasserai plus tard, tu auras qu'à dire à Poppy que je suis passé. Elle me rappellera. Parce que... je le connais pas Cyriel. C'est Poppy en fait qui a jouée les entremetteuse. »

Je le connais pas Cyriel. C'est Poppy en fait qui a joué les entremetteuses. Doc fronce les sourcils. Il prend le temps de taper sa sèche dans un verre ébréché, se tournant lentement vers son frère. Il le choppe par l'encolure de sa chemise, le regardant droit dans les yeux, pointant du doigt le type. « PUTAIN MAIS CET ENCULÉ VIENT DE SOUS-ENTENDRE C'QUE J'PENSE ? » Il gueule. Samdi se dégage avec humeur. « Calme-toi dude, il doit plaisanter. Ouais, ce type plaisante sûrement. » Doc secoue la tête, il n'est pas d'accord et, plus il fixe le type, plus il trouve qu'il n'a pas l'air de plaisanter. Je le connais pas Cyriel. C'est Poppy en fait qui a jouée les entremetteuse. Les entremetteuses ? Il aime pas bien les pédés Doc. Il invite le type chez lui et QUOI ? Le gars lui dit qu'il veut lui faire une PIPE par procuration ? C'est son corps aussi, BORDEL. Si il fait pas un truc maintenant, il vont tous attraper le SIDA. C'est ça, c'est exactement ça, Doc doit protéger la famille. Alors il se lève d'un coup, choppe sa batte de base-ball qu'est jamais bien loin et la fout sous la gorge du type, comme on menacerait quelqu'un d'une épée. La situation prend soudain un tournant un peu comique. Mais Samdi n'a pas envie de rire parce qu'il sait très bien que son frère pourrait déraper. « Doc, bordel, pose ça... » Il tente de lui prendre la batte mais Doc lui fout son poing dans la gueule et Samdi va valser dans le canapé comme une poupée de paille. Sa tête heurte le mur et il s'effondre, renversant au passage le cendrier qui projette des gerbes de cendre dans l'air lourd. C'est le black-out pour lui. Il n'y a plus que son WASP de frère aux commandes. Doc a un sourire mauvais et se relève, reprend la batte et revient l'appuyer juste sous le menton du type qui le fixe, choqué. Y'a le chien qui grogne et qui gémit, se frottant frénétiquement sur une des jambes de la pédale. Même Pepe sent qu'il veut se faire ramoner sa fosse des Marianne par un gros cétacé, si c'est pas dingue ça. « Alors ma chatte, t'avais rendez-vous avec Cyriel c'est ça ? Et tu lui voulais quoi ? » Il augmente un peu la pression de la batte, tirant une taffe en le contemplant avec dégoût. Le type répond pas. « TU LUI VOULAIS QUOI ? » Doc est très en colère maintenant. Et il ne fait rien pour se calmer. Parce qu'il aime ça. Oh oui, il aime ça.
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Gary Heck

Gary Heck

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MessageSujet: Re: poppy es-tu là ? (cyriel)   poppy es-tu là ? (cyriel) EmptySam 8 Sep - 22:31


à supprimer, again Arrow


Dernière édition par Gary Heck le Sam 8 Sep - 22:44, édité 1 fois
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Drake Grim

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MessageSujet: Re: poppy es-tu là ? (cyriel)   poppy es-tu là ? (cyriel) EmptySam 8 Sep - 22:43


Je commence à penser que tout ça n'est qu'un énorme traquenard. Un piège grossièrement ficelé dans lequel ma libido naïve c'est jeté bras grands ouverts. J'ai accepté gentiment de me tartiner de merde, en souriant avec gratitude à la première timide venue. Fausse timide, d'ailleurs. Et ça j'en suis maintenant persuadé ! Ou alors... Une pauvre poupée manipulée à la perfection par une bande de malfrats de chez shopi. Et moi j'ai hoché la tête, sans aucune méfiance, ramenant mes fesses dans ce bourbier puant le tabac refroidi et les paluchages visqueux. Car je viens de déterminer, sans aucune objectivité, l'odeur qui m'importune depuis que j'ai posé un pied dans cet immeuble. Une horde de chiards la nouille au vent doit s'astiquer avec application pendant que leurs mères transpirent contre un chauve de chez Meetic. L'indescriptible malaise que déclenche ce jeune homme me rend, mauvais. C'est le terme adapté. Il suinte de lui un je-ne-sais-quoi de malsain, comme un filtre poisseux qui le recouvrirai de pieds en cape. Puis l'orage qui grondait dans ses yeux éclate tout à coup. J'ai juste fini de parler, empêtrer dans mes pensées et ma nervosité moite que le tonnerre bourlingue sans préavis.

- PUTAIN MAIS CET ENCULÉ VIENT DE SOUS-ENTENDRE C'QUE J'PENSE ? Il hurle, hors de lui sans aucune retenu. Ce gars ne connait rien à l'idée de self-control. Mon rythme cardiaque augmente totalement lorsque ses gestes se retournent contre lui-même. Aussi incohérent que cela puisse paraitre j'ai l'impression d'avoir été projeté en plein remake foireux de Fight club. Je n'avais pas aimé ce film. Une telle perte de contrôle sur soi-même, l'idée même me dépose sur ma langue une amertume dont je me passerai volontiers. Calme-toi dude, il doit plaisanter. Ouais, ce type plaisante sûrement. Je fais tapisserie. Je suis un meuble dont il ne sait pas quoi faire. Dont ils ne savent pas quoi faire ? Je me sens dangereusement enclin à penser au pluriel à force d'entendre des inflexions si divergentes glissant entre ses lèvres. Jolis, les lèvres, au demeurant.

Et puis tout s'accélère. Je n'ai soudain plus envie de digresser sur les actes dingues de mon vis àvis. Plus envie du tout même. Je me sens dans l'inconfortable position du mec menacé, par une putain de batte de base-ball. Comment n'ais-je pas pus la remarquer avant ? Mon pénis se sent-il si abandonné qu'au premier cul poilu (bah ouai il est brun l'oiseau) qui passe, j'en oubli les bases même de la prudence ?Ne pas se retrouver avec une batte de bois lustré au niveau de la pomme d'Adam. Sauf si l'homme qui la tient est votre amant. Et une rime une. Reprendre pied, dans ces cas là c'est indispensable. Je reste donc stoïque, les sourcils levés en parfait arc de cercle.

- Doc, bordel, pose ça... Dès que cette réplique entre dans l'atmosphère, au combien électrique de la scène, on pénètre en plein délire. Il se balance un coup de poing, à LUI MÊME. Mon esprit se bloque, suivant avec stupeur l'aberration citée ci-dessus. Edward Norton aurait salué la performance, il aurait ôté son chapeau puis applaudit. Moi par contre je suis perdu. Perdu et effrayé. Je recule un peu, incapable de répondre à l'ordre simple de mon cerveau : prendre la fuite. La curiosité humaine est son pire ennemi. Preuve en est qu'avant de me menacer à nouveau, et de me gueuler dessus, j'aurai eue trois fois le temps de prendre mes jambes à mon coup. La queue recroquevillée entre les jambes, ça va de soi.

- Alors ma chatte, t'avais rendez-vous avec Cyriel c'est ça ? Et tu lui voulais quoi ? Et puis soudain, une réminiscence de mon enfance à voir mon paternel se faire ramoner la gueule avec ce genre d'engins (et d'autres bien moins, lisses) sûrement, j'ai envie de répliquer. Par contre je prend mon temps. Je me souviens. Star me l'avait expliqué après qu'un môme m'est balancé contre les briques parce que je trainais avec des hommes en robes. Perturbe l'agresseur Luv, ouai Star venait du nord de l'Angleterre, ne monte pas au front comme un fucking tête brulée. Alors je souris. Maintenant. Un sourire mielleux, goguenard presque. J'ai trouvé ma parade, elle me semble être la meilleur.

- Je...
- TU LUI VOULAIS QUOI ? Cette fois-ci je prend de l'assurance. Ou plutôt je me prend par les couilles. J'empoigne la batte, ne cherchant pas à lui arracher. Au contraire. Je fais doucement glisser ma main dessus, dessinant une moue viciée sur mon visage.

- Aller, calmes toi. On sait tout les deux pourquoi je suis là. Popy ne m'a pas fait venir pour rien, ni par hasard. Je me passe la langue sur les lèvres, un gout de cendre toutes droit sorties du funérarium envahissant ma bouche. J'avance d'un pas, levant le menton avec défi. Ne pas lui montrer que j'ai peur. Avoir l'assurance qu'on m'a dicté chaque jour de formations aux services sociaux. Il suffirait que je le déstabilise juste assez...

- Donnes moi le numéro de Cyriel, à toi j'veux rien te faire mec. Sauf si t'insistes encore avec ton instrument... Ou laisse lui le mien, je te le donne et t'auras juste à lui filer, ok ? Je me pisse dessus. Intérieurement. Mon cerveau baigne dans un liquide fleurant la terreur. C'est ignoble. On croirait presque qu'un cadavre c'est installé là et distille sa mort dans mes neurones. Fredonnant que le loup va très bientôt me croquer. Est-ce grave de tirer une certaine excitation de... Oui, je pense que c'est très grave. Soit cool, sérieux... Bordel ma voix en est même troublée !
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Cyriel Sommers

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MessageSujet: Re: poppy es-tu là ? (cyriel)   poppy es-tu là ? (cyriel) EmptyDim 9 Sep - 0:27

Le gars il sourit. Doc n'en revient pas. On lui avait jamais faite celle-là. IL SOURIT. Le mec est en face d'un gars qui fait 1m95 et quelque chose comme cent kilos et il se MARRE. Ça dégouline sur sa face comme du miel et ça éclabousse Doc, ce qu'il apprécie moyennement. Doc n'aime pas coller, sauf quand il s'agit de sa propre mayonnaise. D'ailleurs Doc ne comprend pas pourquoi les nanas font tout un cirque à propos de ça, c'est pas si dégueulasse à avaler. Ces salopes sont même pas foutues d'ouvrir la bouche correctement... Mais celle qu'il a en face de lui, elle, elle a l'air de très bien s'en sortir niveau suçage de homards, merci. « Aller, calme-toi. On sait tout les deux pourquoi je suis là. Poppy ne m'a pas fait venir pour rien, ni par hasard. » Il minaude. Putain, il MINAUDE, y'a pas d'autre mot. Les yeux de Doc descendent d'un cran, portant l'attention de leur propriétaire sur les doigts de la tafiole. Les PUTAINS de doigts de la tafiole qui sont en train de serrer la batte comme une queue.

(une batte de baise-ball)

Doc est choqué. Son palpitant manque un battement, clac, il s'enfonce brutalement dans sa cage thoracique, clac, il revient à sa place, clac, clac, Doc se sent perturbé. Perturbé par le pédé. Le pédé l'a perturbé. Sa main se crispe autour de l'objet de son trouble, tentant de lui donner un peu plus de réalité. Il tire une taffe, une dernière et écrase son mégot sous son talon pour se redonner contenance. Bordel, c'est qu'une putain de batte.

(comme celle que t'as dans le calbut doc. t'as envie qu'il te l'attrape comme ça aussi ? t'as envie ?)

Le type ne lui laisse aucun répit, il enchaîne. « Donnes moi le numéro de Cyriel, à toi j'veux rien te faire mec. Sauf si t'insistes encore avec ton instrument... Ou laisse lui le mien, je te le donne et t'auras juste à lui filer, ok ? Soit cool, sérieux... » UNE PUTAIN DE BATTE EN BOIS. « Lâche-ça. » Le type lâche pas, il continue de palucher la batte. Doc n'arrive pas à détacher son regard de ce mouvement, de ce va-et-vient obsessionnel qui rend ses pensées poisseuses, aussi poisseuses que ses mains...

(t'aime ça doc, le nie pas. t'aime ça, t'es qu'un sale petit vicieux au fond)

… que ses mains après qu'il se soit branlé. Des mains qu'on a beau laver autant de fois que l'on veut, ça reste, ça reste bordel, ça reste incrusté dans la chair, l'odeur est toujours là, prise au piège entre les sillons de la carne.

(toujours doc, toujours et ça schlingue et ça t’excite)

« LÂCHE-ÇA ! » Doc tire violemment la batte et la laisse tomber sur le carrelage, ne pouvant décemment plus tenir cette métaphore phallique entre les doigts. Il attrape le type par le col et lui fout son poing dans le nez comme ça, avec tout ce désespoir qui pleure parce qu'il n'en peut plus. Il faut le comprendre Doc, il a ses limites. Le pédé chancelle et tombe sur le canapé et Doc le suit et Doc lève son ...

… mon poing qui va s'écraser à quelque centimètres de la tête d'un mec. Jesus-marie-joseph, c'est qui ce gars ? Bordel il saigne du nez et moi je bande. Me relevant immédiatement, je m'éloigne en quatrième vitesse à l'autre bout de la pièce, ramassant une batte qui traîne là. Dos arrimé contre le mur écaillé, j'agite le machin de base-ball devant moi, espérant décourager toute tentative d'agression. « Écoute, j'sais pas qui t'es et j'suis désolé pour c'qui vient de se passer mais va falloir te casser okay ? » Putain, y'a le chien qu'est là. Y'a ce foutu clebs qu'est là. Oh seigneur, faites que le type dans mon canapé ne soit pas en colère, ils sont surement de mèche, le chien va sentir que j'ai peur et il va me bouffer. Le type va me tenir pendant que le chien me bouffe, oh seigneur, faites qu'il ne fasse pas ça, s'il vous plait.
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Drake Grim

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MessageSujet: Re: poppy es-tu là ? (cyriel)   poppy es-tu là ? (cyriel) EmptyDim 9 Sep - 12:51

Je le vois, ça marche, au delà des mes espérances. Son assurance vacille, Goliath qu'a trouvé son david. Dommage qu'il y est pas Mickey l'Ange dans le coin, j'irai bien me faire un louping avec sa statut... Ahah, je suis nerveux. J'ai l'humour qui s'effiloche en grasse vulgarité. Il a les pupilles en alarme de bagnole, la main figée autours de son arme.

- Lâche-ça. T'es pas crédible mec. Tu bouges pas d'un iota, hypnotisé par ma ruse. J'accentue mon sourire, sans pouvoir m'en empêcher...

Mon cerveau essayait de me secouer. Il beugle, jouant les gyrophares. L'instinct de survie me chuchote une porte de salue : c'est le moment Drake, tire toi rapidos. Tu sautes les marches, traverses le hall d'entrée sans saluer le concierge puis tu démarres ta bagnole sans plus attendre. C'est la meilleur chose à faire, c'est sûr. Pour ça il suffirait que tu lâches la batte et cours jusqu'à la porte. Sans te retourner. Pourtant quelque chose, un titillement indescriptible m'en empêche. Alors je laisse la porte fermée. Je reste campé sur mes pieds, nos transpirations lubrifiant le bois. Son trouble j'y descelle une intangible perversité. Et c'est dégueulasse. Parce que je comprend que j'adore ça. Est-ce les heures à deviner des gémissements crades derrière le bus qui reviennent me hanter ? Les rires entachés au bloody-mary qui me retourne l'estomac comme un gant ? Parce que j'ai pas envie de vomir, putain. J'ai la moral en berne, le désir en drapeau flottant au dessus de sa menace fissurée. J'ai envie. J'veux pas tout de suite savoir de quoi. Pourtant le fait est là. J'me pisse plus dessus, ou plutôt si. Mais c'est l'incontinence des pensées qui risque sérieusement de me faire dresser le chapiteau. Quel cirque...

- LÂCHE-ÇA ! Le poing s'abat, brutal retour à la réalité. Je m'écroule sur le canapé, le nez douloureux. J'ai pas le temps de réagir, pas même le temps de penser qu'il se place au dessus de moi. J'me sens écartelé. Mon besoin de douceur se fait la malle, le murmure d'un "encore" qui me torpille jusqu'au sphincter. Il va me frapper à nouveau. Et le sang sera ma jouissance. Dégueulasse. T'es dégueulasse Drake. Qu'on te crache à la gueule et tu en redemandes. C'est quoi ce délire ? Faut que je me tire de là. Ma langue passe sur mes lèvres, sans même que je m'en rende compte. Je goûte une saveur de métal liquide, ça me laisse le corps en coton imbibé. Dotant qu'il y un serpent collé à ma hanche. Et la batte au sol ne laisse place à aucun doute.

- Euh... je... Bégaie. Je voudrais coller ma bouche à la sienne. Je veux que ça soit sale, mouillé de salive, strié de carmin gluant. Mais il s'éloigne alors que son coup s'écrase dans le cuir usée sans me toucher. Je suis déçue. Un frisson grandit entre mes reins, je crois bien que ma peur ne fait qu'augmenter mon excitation. Me faisant face, le dos coller au mur opposé, il agite la batte de base-ball avec un désespoir larmoyant. Ce n'est plus le même homme. Je me retrouve en miroir. Ses épaules se sont affaissées, il a des yeux en lapins prit dans les phares. Je remarque que le chien aussi n'a plus l'air en présence de son maitre. Il grogne, rabat ses oreilles vers l'arrière en se collant entre mes jambes. Y'a une caméra ou quoi ? Si j'me pince je vais me réveiller peut-être bien ?

- Écoute, j'sais pas qui t'es et j'suis désolé pour c'qui vient de se passer mais va falloir te casser okay ? Mes doutes se confirment, sa terreur est explicite. Il tangue, me menace moi et le chien en alternance.

Je décide à prendre les choses en main. Je me sens pas capable de le planter là, sa fragilité soudaine me prend à la gorge. Elle est trop sincère. J'attrape le chien par le collier, le gratouille un peu derrière les oreilles pour essayer de le calmer. Mais l'animal est trop nerveux, il fait volte-face avant de me niaquer la main. Je comprend qu'une peur réciproque régit le lien entre le taré à la batte et l'animal. Ils sont angoissés l'un par l'autre, muent d'une irrationnelle méfiance. Je grimace, laissant échappe un cris de douleur. Pourtant je ne bouge pas, je fixe le clebs jusqu'à c'que ses mâchoires se desserrent d'elles même. Il pourrait bien m'arracher la main sinon. Il lâche prise, chouine peu en donnant des coups de langues sur la blessure.

- Putain... Je sais pas c'qui se passe non plus. Mais je vais répéter pourquoi je suis là. Je suis un ami de Popy, je l'ai rencontré dans un bar y'a quelques jours. Elle voulait me présenter Cyriel. J'essai de plier un peu ma main, elle me lance, s'engourdie dans une douleur cuisante. Mec d'abord t'as pas des bandes et du désinfectant ? Un taré, ce type est un taré. Manquerait plus qu'il me dise qu'il s'appelle Cyriel et que je viens de croiser son jumeau maléfique. Ahah. Au secourt. Ma respiration s'emballe, fait le yo-yo. Toute l'adrénaline retombe. J'vais plus réussir à tenir sur mes jambes.

- J'me sens pas bien... Pas bien du tout...

La tête me tourne, je me souviens soudain que la vue du sang m'indispose, très sérieusement.
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Cyriel Sommers

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MessageSujet: Re: poppy es-tu là ? (cyriel)   poppy es-tu là ? (cyriel) EmptyDim 9 Sep - 14:54

C'est toujours comme ça, bordel, c'est TOUJOURS comme ça. On me vole des morceaux de temps et j'me réveille soudain au milieu de nulle part, des inconnus fixant de façon incongrue ce moi devenu soudain ingénu. Hey, arrête de faire le con, tu viens d'nous cracher à la gueule y'a pas deux minutes. Regarde, il se parle tout seul. C'est quoi ce délire ? Il est schizo le mec ? Non, il est a atteint de TDI, connard. J'suis pas un taré, j'suis juste un peu cassé. Y'a mes fragments qui se promènent et qui m'font la vie dure. Alors pour survivre, j'ai dû prendre l'habitude de courir, loin, loin, le plus loin possible et c'est pas bien dur avec mes cannes de trois mètre de long. Mais la situation commence à devenir problématique quand le rêve m'accouche en plein milieu de mon appart', là où je peux difficilement fuir. Y'a toujours la salle de bain mais Susèj a cassé le verrou et personne ne l'a réparé depuis. Si Doc – c'est sûrement lui, y'a que lui pour frapper les gens putain, si Doc lui écrasé ses phalanges sur la face, le type va vouloir répliquer, c'est humain, ils répliquent tous, tous. Et c'est moi qui encaisse. Bordel, j'ai envie de pleurer avec ce clebs qui m'fixe avec ses yeux méchants. Mais j'me retiens. Y'a des gouttes de sueur visqueuse qui me glisse dans l'dos, ça suite et ça se sent, on peut renifler la terreur jaune que je pisse par les pores. J'peux toujours agiter la batte autant que je veux, si le type veut me foutre une raclée, je doute que mon attitude l'en dissuade. Il n'a pas l'air bien épais mais ça veut rien dire, y'a des types maigre qui savent s'y prendre ouais, ils te pètent les doigts d'un rien, comme ça, crac crac, d'ailleurs en vrai, Doc il tout maigre puisque j'le suis donc si le type est comme lui, oh seigneur, j'vais passer un mauvais quart d'heure...

Mais, au lieu de se précipiter vers moi, l'inconnu approche une main vers Pepe pour... pour le CALMER ? Putain, j'y crois pas, il est taré, taré, TARÉ. Et ça manque pas, ce dégénéré de bâtard lui choppe la main, le type crie mais ne fait rien, il fixe simplement le chien et – ô putain miracle - Pepe finit par lâcher. Si Doc voyait son bichon aussi fair-play, sûr qu'il s'énerverait... « Putain... Je sais pas c'qui se passe non plus. Mais je vais répéter pourquoi je suis là. Je suis un ami de Poppy, je l'ai rencontré dans un bar y'a quelques jours. Elle voulait me présenter Cyriel. » Attend donc on est le même jour. C'est le type qui sonnait toute à l'heure. C'est ça, c'est le pote à Poppy. Se calmer. Doc l'a un peu abîmé, certes, mais il n'a pas l'air de m'en tenir rigueur. Se calmer. Tout va bien. C'est le pote à Poppy. « Mec d'abord t'as pas des bandes et du désinfectant ? » J'abaisse lentement ma batte, un peu méfiant mais déjà moins pisseux, tentant d'évaluer la gravité de sa blessure à distance. Faut pas déconner, j'vais pas m'approcher non plus, j'refuse d'aller si près de Pepe. Mais j'ai pas le temps d'approfondir mon examen que le type semble déjà tourner de l’œil. « J'me sens pas bien... Pas bien du tout... » Le type bat des paupières, chancelle, tente vaguement de se rattraper au rebord du canapé avant de s'effondrer dedans. Une poupée de chiffon.

(dites-donc les jeunes, beaucoup de gens valsent dans ce foutu canapé aujourd'hui)

Pepe monte immédiatement à côté de lui et continue de lécher la plaie et j'le laisse faire, pas moyen que je l'approche d'aussi près. J'le regarde sans rien dire. C'est dégueulasse quand même. Il fourre sa langue dans son cul et moi je laisse le type – Drake, il s'appelle Drake – se faire lécher comme ça. Peut-être que je devrait faire quelque chose. Peut-être pas. Je sais pas.

Après quelques minutes d'intense réflexion – le type ne s'est toujours pas réveillé – je finis par lâcher définitivement la batte et vais dans la salle de bain, remplissant un seau d'eau qui traîne par là. Revenant dans le salon, non sans mal, ce truc pèse une tonne, j'le jette brusquement sur Pepe en ricanant. Le chien, surpris, se dresse sur ses pattes comme si il avait pris la foudre, lâche un couinement et se taille dans une autre pièce sans demander son reste. Tu parles d'un chien de garde.

J'ai un peu éclaboussé la belle-au-bois-dormant au passage mais il me remerciera plus tard. J'suis sûr qu'on peut chopper de sales trucs en se faisant mordre puis fouiller la chair comme ça. Il voulait du désinfectant. Du désinfectant. Bordel, comme si j'avais ça moi. Avisant la bouteille de Jack Daniel's de Doc, je décide soudain de faire les choses de façon un peu moins conventionnelle. On fait ce qu'on peut avec ce qu'on a dans ce genre de cas. Tenant - délicatement ou presque - sa main blessée dans la mienne, je choppe le whisky dans l'autre, le débouchant avec les dents. Bordel, on s'croirait dans un vieux James Bond, dans la scène critique où il vient de se faire blesser mortellement par le méchant et qu'il doit trafiquer avec pas grand chose pour sauver sa peau. J'souris à mes propres conneries et, alors que je m'apprête à effectuer l'opération de désinfection, j’entends un petit couinement et m’aperçoit qu'il est en train de se réveiller. Merde. J'lui adresse un grand sourire, faussement rassurant. « Ça va aller. Ça va piquer un peu mais ça va aller. » Et, profitant qu'il est encore dans les vapes, j'verse le Jack Daniel's sur sa plaie, en foutant partout sur le canapé. J'crois qu'il y a des pansements Magical Dorémi dans l'armoire à pharmacie.
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Drake Grim

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MessageSujet: Re: poppy es-tu là ? (cyriel)   poppy es-tu là ? (cyriel) EmptyLun 10 Sep - 21:32

Je le vois se pencher un peu sur moi, de loin, comme une infirmière presbytérienne s'intéresserai à une pédale séropositive. Sa syphilis mentale risquerait à tout de l'éclabousser, mieux valait évaluer la situation à grand renfort de regard en gants stériles et une bave de javel au coin des lèvres. Mais j'ai pas le temps de m'appesantir sur ces récriminations morales, y'a mon corps qui se change en plomb. Puis c'est l'ancre qui me tombe au fond de l'estomac, mes neurones se débranchent. C'est le trou noir. [...] Des bas de soies se coulent contre ma peau, ils crépitent en millier de particules douces et semi-opaques. Leur chaleur luxuriante habille mes mollets, ce ne sont plus de simples bas, ce sont des étoffes admirées, désirées. On traverse les océans pour les obtenir, négociant sec avec un vieux chinois qui a un grillon sur l'épaule. Je vois le vieillard, il est vêtu d'une tunique en fils d'ors et moustaches de musaraignes, son insecte apprivoisé ressemble à un vieux soldat au pied-bot. Il lui manque une antenne. Je ne sais pas comment je me suis retrouvé là, les jambes recouvertes de sécrétions larvaires et séchées dans des nattes en bambous, nu du reste. Le chinois me sourie, commente ma tenue avec appréciations avant de me tendre une main franche, paume ouverte. Je baisse le regard, n'arrivant pas à découvrir ce qu'il me montre.

- Ça va aller. Ça va piquer un peu mais ça va aller. Il y a quelque chose qui ne colle pas. Cette voix est trop fluette, on croirait à un mauvais mixage. Et puis de quoi il parle ? Pourquoi ça n'irai pas, pourquoi ça va piquer ? J'ai un peu froid comme ça, j'aimerai enfiler une vraie robe au lieu de ces fichus bas. Je grelotte, pourquoi je me sens humide comme ça ?

- AAOH ! J'entre-ouvrais les yeux, cherchant à discerner l'objet de mon inconfortable moiteur quand une brulure amer finit par m'arracher sérieusement des bras de Morphée. Piquer un peu ? UN PEU ?! Une humeur d'ours enragé me tombe sur les épaules et je me renfrogne. Je ne sais plus du tout où je suis. Je fouille, je cherche, les miettes égarées qui m'ont mené jusqu'à un vieux chinois en golden robe de bure. J'en trouve une première en forme de marguerite défraichie. Poppy. J'avais rendez-vous avec elle. Puis j'en trouve une seconde, le chien pime dans une pièce attenante. Il s'appelle Pepe. Et puis je tombe sur le quignon en entier. Il a le gout du sang, d'un pain en pleine poire : c'est le cas de le dire.

Je plonge mon regard dans le sien, y cherchant les réponses, celles que je n'ai toujours pas obtenus. Ses traits son fins, je les caresse par la pensée, les redessine du bout de la pupille. C'est peut-être un peu intrusif, mais une drôle d'impression me pousse à la familiarité avec lui. Pas avec le mec qui m'a menacé d'une batte de base-ball, m'a rendu aussi poisseux qu'une catin slovaque dans un bordel de campagne sans nom. Celui qui a le regard hagard, incertain. Qui dissimule un tremblement derrière une façade trop craquelée pour ne pas être décelable.

- Qui es tu ? Comment tu t'appelles ? Pourquoi ce chien te craint-il puis te grogne dessus ? Pourquoi as-tu l'air aussi perdu ? Une délicate évidence vient toquer à ma porte. C'est ça, il est perdu. Il ne sait pas qui il est. Et Poppy, Poppy elle a sentie combien moi aussi j'étais perdu. L'identité, notre identité, écueil implacable, on se casses les dents dessus, tout les deux. Il a peur, autant que moi. Et il s'appel Cyriel.

- Tu es Cyriel, c'est ça ? J'espère que tu aimes les, outch, fleurs. Tu n'as pas mieux que du whisky éventé comme désinfectant ? La dernière phrase je la lance d'un air débonnaire, ou se voulant aussi léger que possible. Je me redresse en position assise, grognant en prenant appuie sur ma main blessée. Le plus étrange c'est que je ne penses plus à partir. Je ressens le besoin impérieux d'en apprendre plus sur ce jeune homme assit à mes côtés. Et manque de bol j'ai hérité d'un côté très, fouine tenace.
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