Sujet: attractive nuisance (wolfgang) Dim 2 Sep - 21:40
trush, wolfgang.
Âge, date et lieu de naissance: vingt-six ans, austin, texas, un 14 août. Nationalité: américaine. Origine(s): germanique et américaine. État civil: bientôt mort. Orientation sexuelle: plus jamais, plus de ça. Métier: malade à plein temps. Groupe: c'est arrivé près de chez vous. Avatar: Baptiste Radufe.
sometimes hate is not enough to turn this all to ashe.
(ne m'approchez pas, je suis dangereux pour votre santé. pourquoi me regardez vous comme ça, ai-je l'air d'un macchabée. normal. normal, je suis normal. personne n'entends. personne n'entends mes appels au secours.) Je sais que je vais mourir je sais que je vais mourir je sais que je vais mourir je sais que je. Je sens mon corps dépérir, tout doucement. C'est de ma faute pas de la sienne. Je lui ai dit que non, c'était pas la peine, que ça n'arriverait pas, que ça ne pouvait pas arriver. Car ça n'arrive qu'aux autres, ce genre de chose. Irresponsable, crétin. Je voulais me montrer plus fort que tout ça, plus au dessus. Mais je n'étais rien. Personne ne sait que le soir, je pleure, comme une adolescente qui a un chagrin d'amour. Moi j'ai un chagrin du corps. Un terrible chagrin, il dure jusqu'à l'heure fatidique. Alors je pleure, je pleure, j'ai les joues baignées de larmes. Je sais que je vais mourir. Je l'ai su il y a trois ans. Ma lèvre s'était mise à trembler, et mes genoux s'étaient dérobés sous moi. Impuissance. Je n'avais plus la force de me relever, ni même la force de parler, de réagir. Je voulais remonter le temps, me donner des claques. J'avais érigé un temple de haine aux murailles hautes. Un temple où je pouvais me cacher. Et puis les personnes au courant se sont mises à porter un regard différent sur l'homme que j'étais. Du dégoût, de la peur, de la pitié. J'ai le sentiment d'être un lépreux, un lépreux que l'on fuit. Je vais mourir. La lèvre qui tremble. Les genoux qui se dérobent sous moi. L'impuissance. Le dégoût. La peur. La pitié. La haine. Les médicaments. Les effets secondaires. La fatigue. Ma peur. Les pleurs. Les visages déformés. Le manque de soutien. La solitude. Vouloir en finir. La parte de soi. Le terrible, terrible diagnostic. Séropositif.
Pseudo/prénom: ikyrel. Âge: 14. Présence: tous les jours, mais bientôt réduite avec la rentrée qui approche. Commentaire: forum magnifique.
(maktav) Tu marches sur des roses, en vain tu les piétines. Tu balances sur mon coeur une volée d’épines. Oh ma petite boîte à musique. Mon automate traumatisé. Dans ton coeur trop attisé, il y a un piano mélancolique.
Dernière édition par Wolfgang Trush le Lun 3 Sep - 15:18, édité 4 fois
Wolfgang Trush
Pseudo : ikyrel.
Avatar : Baptiste Radufe.
Crédit : AEROPLANE.
Sujet: Re: attractive nuisance (wolfgang) Dim 2 Sep - 21:40
i wonder if i'm allowed just ever to be.
(moi j'ai arrêté d'y croire. les illusions et les rêves se sont brisés avec fracas sur le mur de la réalité. ils ont désertés ma psyché. du haut de leur estrade immense, ils me narguent. parce que je suis trop faible pour les rejoindre.) C'est un affreux mot, la maladie. C'est cet affreux mot qui me tue à feux doux. Elle me fait mijoter, elle trouve les failles de mon organisme. Jusqu'au jour où un simple rhume pourra m'être fatal, jusqu'au jour où on me retrouvera inanimé. J'ai peur du mot demain, j'ai peur des jours, du temps. Car chaque seconde est un pas de plus vers la fin. Un pas de plus vers la tombe. Est-ce que je dois penser à faire des économies pour ma pierre tombale ? Est-ce que je dois écrire mon testament ? Pour qui, pour quoi ? Pour promettre à mes enfants le risque de devenir comme moi, de tomber malade à leur tour, pour ne jamais guérir. Pour la peur, pour la douleur. J'écrirais bien un hymne à l'espoir, mais j'ai depuis longtemps posé la plume. Je hurlerais bien des discours sur la rage de vivre, mais la rage a disparu. Je pourrais bien survivre encore, mais il me semble que j'ai déjà perdu la vie. Je crois qu'il arrive un moment où les bras se baissent, un moment où la lueur si particulière dans notre corps s'éteint. Le courage s'estompe, l'abandon pointe le bout de son nez, d'abord timide puis plus téméraire. Puis il s'empare du corps et de l'esprit. Être capable d'avouer je ne peux plus, je ne veux plus. Pourquoi moi, pourquoi pas un autre. Est-ce là la punition à mon égoïsme ? Le pessimisme a pris possession de moi, et je suis voué à l'échec. Je suis moi-même un échec. Ou alors je suis le pion qu'on a oublié car il a déjà trop servi.
L'amour s'est enfuit avec mes forces. Je suis devenu une épave sentimentale. Quand j'ai confiance, quand j'ose, quand je m'autorise à sourire, quand j'accepte une main tendue. Je parle. Puis je leur dit, à ces jolies femmes, à ces princesses nébuleuses, que je suis malade, séropositif, pour être exact. Elles ont le regard fuyant, elles se raidissent, mal à l'aise, un sourire de gêne sur leurs lèvres. Puis je comprends. Wolfgang, cours toujours, cours après l'amour, après les sentiments. Ni le physique, ni les mots effacent la maladie. Je suis défiguré de l'intérieur. Un monstre qu'on refuse de découvrir. La méfiance des autres m'a ouvert les portes de la haine. Au fur et à mesure, je me suis baigné dans l'eau de la colère et du mépris. On dit que les épreuves de la vie endurcissent, qu'elles rendent plus fort. Je crois surtout qu'elles affaiblissent, qu'elles rouvrent les plaies dès que celles-ci cicatrisent. L'instabilité s'est emparée de moi. À l'extérieur, je montrais une façade solide, agréable à regarder, même. À l'intérieur, j'étais démoli par l'impuissance, par le désir de me foutre en l'air une bonne fois pour toute.
J'aimerais dire aux imbéciles que la différence n'est pas contagieuse. J'aimerais qu'ils sachent que ma lèpre à moi ne s'attrape pas par un simple toucher. J'aimerais qu'ils comprennent que leurs paroles nourrissent une haine profonde et un dégoût de soi. Qu'en se regardant dans le miroir, on ne cesse de répéter je ne m'aime pas je ne m'aime pas je ne m'aime pas je ne m'aime pas. Que même la compagnie des autres est difficile, qu'un rien fatigue, qu'un trop tue. Que les larmes ne sont pas superficielles, mais qu'elles viennent du fond de l'âme. J'aimerais qu'ils comprennent ça.
Il dit qu'il s'en fout, mais ses yeux racontent une tout autre histoire.
Dernière édition par Wolfgang Trush le Lun 3 Sep - 15:12, édité 4 fois
Everleigh Kovaleski
PURSUIT OF HAPPINESS
yeah i know it's hard to remember, the people we used to be, it's even harden to picture, that you're not here next to me. you ut's too late to make it, but is it too late to try ? and in you time that you wasted, all of our bridges burned down.
Pseudo : AMNËSIA (émilie)
Avatar : dianna (perfect) agron.
Crédit : shattered.
Sujet: Re: attractive nuisance (wolfgang) Dim 2 Sep - 21:47
Bienvenue parmi nous
Minny Chesney
SHE WAS THE PUREST BEAUTY, BUT NOT THE COMMON KIND.
Pseudo : middle ages, laurine.
Avatar : rosie tupper.
Sujet: Re: attractive nuisance (wolfgang) Dim 2 Sep - 22:07
oh, qu'il est beau. bienvenue.
H. Desya Ashes
VOLATILE TIMES
Pseudo : intodust.
Avatar : ashley stymest.
Crédit : americano (avatar)
Sujet: Re: attractive nuisance (wolfgang) Dim 2 Sep - 23:43