MacKenna Shadows
Beloved sister.
Il l’aimait, d’un amour fou et passionné, comme il n’avait jamais aimé. Avec elle, il avait l’impression que le monde ne pouvait être plus beau. Que rien n’avait de sens lorsqu’elle s’éloignait. Elle était son phare dans la nuit, sa bouée à la mer, son étoile dans le ciel. Elle était le tout du rien qu’il était. Puis, elle était partie. La garce avait préféré la mort si sordide plutôt que la sécurité qu’offrait les bras de Sören. L’aînée Shadows s’était suicidée. Laissant derrière elle l’amoureux transis remplis d’un amer désespoir.

Elle était là. Elle. Petite catin aux joues rosies. Son doux sourire illuminait la pièce, pourtant, Sören arrivait à sentir que ce sourire était faux. Falcisifié. Il le savait parce qu’elle avait le même que MacKenna. Ce sourire poli mais totalement hypocrite pour cacher ses ressentiments. MacKenna … ce prénom lui écorchait les lèvres avec violence. Il sentait encore le goût âpre de la rancœur qui lui donnait envie de rendre son dîner. Elle lui ressemblait tellement … et ça le rebutait. Il détestait la voir. Certes, MacKenna était brune et Assya blonde. Pourtant la similitude de leurs traits étaient indéniable. Sans doute que cette dernière l’avait oublié, depuis le temps. Mais lui, en la voyant, venait de se renvoyer en pleine figure les années de bonheur achevés qu’il avait autrefois vécu. Une bien funeste époque qui le révulsait désormais qu’il l’avait perdu.

Assya l’avait repéré, elle l’avait approché, lui avait poliment parlé. Mais le ton acerbe de Sören l’avait bien vite mise au tapis. Tranchant. Cassant. Cruel. Démon perfide, il lui brisait l’âme avec des mots savamment pensés qui appuyait là ou ça faisait mal. D’abords stupéfaite, Assya l’avait laissé partir, pantoise devant la cruauté de cet homme qu’avait autrefois aimé MacKenna. Pourtant, elle persévérait, chaque fois, elle retournait vers lui, attisant chaque fois plus la rancune de Sören qui décelait chez Assya les traits de la douce MacKenna. Il le sentait : avec cette copie quasi-conforme de sa bien aimée, il risquait d’y laisser sa peau. Alors, il aura celle de la blonde avant de perdre la sienne. C’est sa bataille. Sa revanche.