Il y a des jours où le cerveau humain déconne sérieusement. Non, mais c'est moi qui vous l'dit ! Il déconne, il vous enlève toute votre dignité pour vous plonger dans une sacrée merde. Comme le jour où voilà. Non, mon histoire n'est pas voilà. C'est juste qu'il y a Lucie qui m'a envoyé un texto. Du style, "je romps avec toi." Une des pires ruptures existantes. Plaqué comme une vieille merde sans raison. Et pourtant, Lucie n'était pas vraiment ma préoccupation, ni même ma priorité. Scrutant attentivement le sms, je décidai sans scrupules de l'effacer. En fait, c'était Jarvis qui était au centre de mes attentions. Sans lui, la vie devient instantanément ennuyante. On s'fait chier, et ... il n'y a que lui qui sait remettre de l'ambiance. Alors quand j'ai eu l'occasion de le recontacter pour planifier une espèce de retrouvailles, je me suis précipité à l'endroit. On s'était donné rende-vous dans un hotel-bar. Deux verres d'alcool, au bar, à discuter. Deux verres. Et vint le baiser. Puis un autre, au coup, à la bouche. Sauvages, passionnés. Et forcément, ça s'est fini à l'étage dans un lit miteux. Non, les détails sont évidemment top-secret. Et pis c'est privé, ce moment de pur joie m'appartient. Et j'en suis néanmoins ressorti tout chamboulé. Même si je devais bien m'avouer que mon cerveau avait court-circuité. Si ce message vous parait court, ne dégageant nulle émotions, c'est normal. C'est d'ailleurs le but recherché. Parce qu'au final, j'essaie d'oublier cette histoire, ce dérapage. J'suis pas gay, vous comprenez.