Terrible, comme l'enfant terrible. Je suis la gamine qui tape du pieds pour avoir une dixième tartine de nutella avec la conscience pourtant clair qu'après ça je serai malade. Progéniture adoptée d'un couple d'anciens mannequins homosexuels je sais seulement que ma mère était une Française terriblement belle et qu'elle vivait sa jeunesse dorée à Paris. J'ai du hérité mes yeux bleus de mon géniteur mâle, mais son identité reste un point d'interrogation composé des mots fêtes alcool et adolescence. Heureusement que onedady et twodady m'ont élevés, parce qu'en plus entre Paris et Little Rock le rythme de vie n'est pas franchement le même. Hors je le répète, je suis une agitée, une timbrée totalement toc-toc qui aime l'ennui mais exècre l'inertie. D'ailleurs vous savez j'ai un trouble obsessionnel compulsif, j'ai besoin de vérifier que j'ai bien fermée la porte derrière moi au moins quinze fois avant de pouvoir passer à autre chose. Trop fumer c'est un TOC aussi vous pensez ? Imprévisible, pire qu'un orage d'été. J'aime ce qui est inattendu, imprévisible, ce qui me surprend et justement trompe l'inactivité de nos cerveau trop peu utilisés. Alors je suis la première à faire n'importe quoi. Comme décider que cette falaise je la sauterai pour atterrir dans la mer avec ma dernière robe acheté 300 euros sur le dos sans un remord. Tant pis si les dadys m'engueulent. Moi aussi je peux piquer une colère monstrueuse et me mettre à crier, à me rouler par terre comme si j'avais encore 5 ans. Puis me mettre à pleurer si fort que j'arrive plus à respirer. En général ça calme tout de suite les gens autours de moi et je peux alors redevenir calme et souriante. Bien que je ne sois jamais calme longtemps à moins qu'on ne me colle un chat dans les bras. Les aquariums marchent aussi très bien mais depuis que je me suis faite mordre par un chien à l'anniversaire de mes 13 ans j'en ai une peur bleue. La femme je sais faire, l'enfant je sais faire, la pute aussi. L'amie je sais faire, l'oreille attentive je sais faire mais pas couché dans votre lit. Et oui la nuit je la passe à m'esclaffer pour un oui pour un non, à lire dans le noir un livre dont je ne distingue même pas les lignes. Par contre je ne touche pas à la luxure, je n'en veux pas. Ça ne m'intéresse même pas. Ostentatoire, comme une catin dans un bal de jeunes premières. Je ne suis pas discrète, volontairement. Je suis cette meuf là-bas qui se ramène avec un short rapiécé et un débardeur des Floyd à la réception. C'est dans le but de vous contrariez ? Oh ce serait tellement plus simple de dire cela comme ça. Je ne l'expliquerai pas, je dirais juste que non ce n'est pas ça avant de passer sur mon côté impudique légendaire. Je courais nue dans la villa du soir au matin trouvant les vêtements fort inconfortables jusqu'à que twoodady me dispute. Je n'écoutais qu'eux, parce qu'ils étaient les seuls personnes au monde importantes à mes yeux. Les seuls qui avait de la valeur. Onedady c'est fait mangé par le monstre cancer. Mon deuxième papa l'a rejoint et on m'a dit qu'il était comme mort de chagrin. J'ai donc su que la douleur était l'émotion la plus forte, qu'elle transcendait tout. Je suis hilare tant que j'ai mal. Sinon je m'emmerde.